Curieusement, alors que ce blog s’appelle « Réussir au féminin » et qu’il a donc comme thème la réussite et le succès, aujourd’hui je vais faire l’apologie de l’échec. En effet, le succès et l’échec ne sont pas opposés. En réalité, ils sont intimement liés. Ce sont les deux facettes d’une même pièce. Ils sont tous les deux le produit d’un même processus. Et une même activité peut tantôt mener à l’échec, tantôt conduire à la réussite.

 

Lao-Tseu le disait :

« L’échec est le fondement de la réussite »

Pourtant, ce n’est pas facile à admettre.
Nous n’aimons pas beaucoup les erreurs. Notre système éducatif est basé sur le principe de la Bonne Réponse. Dès notre plus jeune âge, on nous enseigne que les bonnes réponses, c’est bien et que les mauvaises réponses, c’est mal.

Ainsi, nous comprenons vite qu’il ne faut pas se tromper. Nous nous appliquons, dès notre plus jeune âge, à ne pas faire d’erreurs. Nous apprenons à ne pas prendre de risques, à ne pas nous mettre dans des situations qui pourraient nous mener à l’échec.

Regardez autour de vous : combien de personnes de votre connaissance, si ce n’est vous-mêmes, n’osent pas entreprendre quelque chose de nouveau par peur de l’échec ?

Or, c’est dommage car, de ce fait, elles se limitent quand il s’agit de concevoir de nouvelles idées. Elles préfèrent utiliser naïvement des règles ou des formules bien connues pour obtenir la bonne réponse. Et d’un point de vue pratique, elles n’ont pas tout à fait tort. Notre survie dans le monde quotidien dépend de notre capacité à exécuter mille petites tâches sans nous tromper.

Mais c’est oublier les vertus de l’échec ou de l’erreur !

3 raisons de chercher l’erreur

 

  • L’erreur peut être un tremplin vers une nouvelle idée.

En effet, l’histoire des découvertes est pleine de gens qui ont utilisé des présomptions fausses et des échecs pour rebondir vers de nouvelles idées. Christophe Colomb crut avoir trouvé un raccourci pour l’Inde. Le post-it est né d’une colle qui ne remplissait pas correctement sa fonction. Le bas à résille vient de la récupération d’une maille défectueuse.

 

  • L’erreur nous dit quand il est nécessaire de changer.

C’est le principe du train qui arrive à l’heure : personne ne le remarque, il n’apporte aucune information. Par contre, le train en retard fait bouger les choses. C’est généralement quand les choses ou les gens ne fonctionnent pas correctement que l’on s’intéresse à eux. Le feed-back négatif signifie que la démarche actuelle n’est pas la bonne et qu’il faut en trouver une autre. Nous apprenons de nos échecs beaucoup plus que de nos réussites.

  • L’erreur est une preuve de dynamisme.

On connaît bien l’adage « Qui ne tente rien n’a rien ». Les inventeurs le savent, on ne réussit pas à tous les coups quand on sort de la routine. Mais c’est comme ça que l’on trouve des idées originales. De même, si la peur de se tromper nous rend trop frileux, nous prenons le risque de laisser passer des opportunités. Thomas J. Watson, fondateur d’IBM l’avait bien compris, lui qui disait « Le seul moyen d’augmenter le taux de réussite, c’est d’augmenter le taux d’échec ».

Donc, quand vous commettez une erreur, félicitez-vous ! C’est une mine d’information formidable. Les créatifs l’utilisent d’ailleurs pour susciter de nouvelles idées.

Comment tirer parti des erreurs ?

Essayez cette pratique créative :

  • Prenez un de vos objectifs et imaginez tout ce qui pourrait vous faire échouer. Recherchez l’échec de façon délibérée. Notez tout ce qui vous vient à l’esprit.
  • Reprenez vos idées une par une et inversez-les. Imaginez en détails ce qui se passerait si cette erreur… échouait ? Si elle ne se produisait pas et que par là-même vous réussissiez.
  • Collectez ces suggestions pour adopter un œil neuf et développer votre nouvelle stratégie de réussite.

Vous souvenez-vous d’échecs particulièrement marquants qui vous ont fait grandir ? Partagez-le avec nous dans les commentaires.