Nous avons vu précédemment combien il peut être facile de s’installer dans une attitude de victime, sans même s’en rendre compte. ( lire la partie 1 ici )

Mais, vous l’aurez compris, on n’est pas victime pour toujours. C’est une attitude que nous pouvons choisir ou non d’adopter, le tout est d’en prendre conscience.

La victime

Rappelons tout d’abord ce qui la caractérise :

  • Elle accepte de subir, a l’impression que ce qui lui arrive n’est pas de sa faute, n’arrive qu’à elle, est injuste
  • Elle se plaint, s’apitoie sur elle-même, reste passive devant les événements
  • Elle est résignée, se sent impuissante, ne se remet pas en question
  • Elle est pessimiste, voit le verre à moitié vide, cherche des « pourquoi » plutôt que des « comment »

La personne responsable

Quant à elle, est pratiquement à l’opposé de la victime. Elle ne s’appesantit pas sur ce qui lui arrive, elle cherche des solutions. Il peut lui arriver les mêmes désagréments qu’à la victime. Simplement, elle ne veut pas se considérer comme telle. Comme le dit un proverbe chinois : « On ne peut empêcher les oiseaux de malheur de tourner autour de nos têtes, mais on peut les empêcher de faire leur nids dans nos cheveux. » La personne responsable n’est pas plus à l’abri qu’une autre des oiseaux de malheur, par contre, elle ne les laisse pas s’installer.

Comment fait-elle ?

  • Tout d’abord, elle décide de ne pas se voir comme victime. Elle a compris que s’installer dans le statut de victime est une ornière de laquelle il est très difficile de sortir. En effet, puisque ce n’est pas sous notre contrôle d’y tomber, cela ne l’est pas non plus d’en ressortir.
  • Elle accepte ce qui lui arrive. Tant qu’elle se révolte et ne peut admettre que ce qui lui arrive est bien là, elle est dans une attitude de victime car elle subit. Par contre, si elle reconnait que la situation est ce qu’elle est et qu’il va bien falloir en tenir compte, elle commence à adopter une attitude responsable. Car la responsabilité c’est faire face à ce qui se présente plutôt que le nier.

A ce propos, j’ai une remarque à faire au sujet du terme « Accepter ». J’insiste sur le fait qu’accepter ne veut pas dire être d’accord. « Accepter » au sens psychologique du terme, veut dire admettre que les choses sont telles qu’elles sont et qu’il faut faire avec.

  • Elle prend du recul et dissocie les événements des émotions qu’ils suscitent. Elle essaie de s’en tenir aux faits et évite les interprétations. Elle prend conscience et admet que tout est interprétation et qu’elle peut aussi bien considérer ce qui lui arrive avec accablement qu’avec détachement.

Astuces pour lui ressembler

Si vous voulez à votre tour adopter le style responsable plutôt que le style victime, voici quelques suggestions.

  • Tout d’abord, prenez un engagement avec vous-même. Décidez qu’à partir de maintenant vous allez assumer entièrement la responsabilité de ce qui vous arrive, sans pour autant vous sentir coupable. Décidez de rechercher des moyens pour corriger les situations qui vous déplaisent plutôt que de chercher des excuses ou vous lamenter.

Ecrivez cela sur un bout de papier, datez et signez. Mettez-le ensuite dans vote portefeuille ou un endroit où vous pourrez le retrouver régulièrement. Quand vous en avez l’occasion, affirmez votre engagement à haute voix.

–  Soyez tolérant avec vous-même. Respectez-vous, même si vous commettez des erreurs ou si vous vous surprenez à vous plaindre. Vous avez le droit d’être imparfait. Etre responsable, ce n’est pas s’auto-flageller. C’est reconnaître qu’en acceptant d’être impliqué dans ce qui vous arrive, vous avez plus de chance de trouvez des moyens de sortir de la situation.

Pour cela, adressez-vous un beau sourire chaque fois que vous passez devant un miroir.

  • Dites OUI à tout ce qui rentre dans votre vie. Ressentez que ce qui est là est parfait. Chaque fois que vous voulez que la réalité soit différente de ce qu’elle est, vous êtes dans l’imperfection, ce qui vous rend insatisfait et vous positionne en victime.

De temps en temps, entraînez-vous à marcher en scandant un OUI ferme chaque fois que vous posez le pied droit sur le sol.

  • Choisissez ! Même si vous ne décidez pas des options qui s’offrent à vous, et que ces options sont limitées, reconnaissez que c’est vous qui décidez de l’option retenue, même si elle ne vous plaît pas.  

Quand vous acceptez quelque chose sous contrainte, dites-vous « Je choisis de… ». Si vous considérez que c’est vous qui avez choisi la situation, vous la vivrez complètement différemment et elle deviendra beaucoup plus supportable.

En choisissant d’être responsable de votre vie, vous êtes aux commandes, c’est vous qui pilotez. Certes, c’est impliquant, cela peut même être inconfortable mais en même temps vous vous réappropriez votre pouvoir. Et ça c’est un des plus beaux cadeaux que vous puissiez vous faire !

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